La complainte du mûrier en août

La complainte du mûrier en août

Mon soleil tu es mon ami
Depuis longtemps tu me caresses
Tu me colores, tu m’attendris
Et tes doux rayons me connaissent.

Mon soleil tu m’enveloppes
Depuis toujours je te sens
Et parfois tu te dérobes
Et souvent tu es présent.

Mon soleil tu m’accompagnes
Tu réchauffes doucement
Mes matins de campagne
Quand s’invite le printemps.

Mon soleil tu me protèges
Tu chasses l’ombre et le froid
Tu fais fondre la neige
Et tu t’écoules en moi.

Mon soleil mon confident
Tu écoutes mes peines
Tu entends mes serments
Tu rayonnes dans mes veines.

Mon soleil tu es la lumière
Qui éclaire ma vie
Tu crées l’aube et nourris ma terre
Tu cours et jamais ne faiblis.

Mon soleil tu brilles si fort
Voilà que tu brûles les forêts
Que tu dessèches les corps
Surveille un peu tes degrés !

Mon soleil, mon ami, je sais bien
Ce n’est pas ta faute tout ça
Mais comment aider les humains
Qui ont déréglé le climat ?

Toi tu brilles et continueras
Pendant des millions d’années
A darder ton amour astral
Vers ta planète désarmée.

Ton rôle est de rayonner
Qu’importe si l’inconscience humaine
Le chaos et l’absurdité
Génèrent des souffrances vaines.

Oh mon soleil, mon sombre ami
Nous étions pourtant complices
Tu te glissais dans mes plis
Je t’accueillais avec délice

Mais aujourd’hui ton amour
Me frappe et me transperce
Peu à peu, jour après jour
Tes élans brûlants me traversent.

Mon soleil aimé tu me tues
Ma vie desséchée s’en va
S’évapore et se dilue
Dans les braises de tes bras.

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